TCCE : 4 pratiques pour aller mieux
Une approche intégrative : 4 pratiques pour aller mieux
La thérapie des schémas
La thérapie des schémas est une approche intégrative basée sur les principes de la thérapie cognitivo-comportementale. Elle a intégré des techniques et des concepts d’autres types de psychothérapies comme la thérapie psychodynamique et la gestalt.
Les schémas sont des croyances et émotions à propos de soi-même et de son environnement que le patient accepte sans les remettre en question. Ces petites voix qui tiennent toujours le même discours s’auto-perpétuent et résistent fortement au changement.
Par exemple, les enfants qui développent un schéma d’exigence élevée remettent rarement en question les croyances « je ne suis pas à la hauteur ; je suis nul.le». Ces “étiquettes dictatoriales” peuvent continuer à persister à l’âge adulte. Et dans certains contextes, elles peuvent devenir de véritables handicaps et générer de la souffrance chez certains patients.
En bref, ce sont aux schémas constitués très précocement dans l’enfance, à l’occasion de traumatismes et de carences affectives, que s’intéresse la thérapie des schémas. Elle prend en compte l’histoire et les blessures de l’enfance, et propose de changer la structure psychologique et les traits de personnalité à l’origine de la souffrance.
Il s’agit de modifier sa façon d’être et d’agir.
La thérapie des schémas s’attelle donc à reconnaître les schémas de croyance inadaptées comme le manque affectif, la peur de l’abandon, l’isolement social, le contrôle de soi, l’exigence élevée… souvent à l’origine de souffrance chez le patient.
Le psychothérapeute aide le patient à modifier ses comportements auto-dommageables en utilisant des techniques cognitives, comportementales et émotionnelles. La thérapie se centre sur la relation de travail avec le praticien, la vie quotidienne et les expériences pénibles de l’enfance rapportées et/ou rejouées au cours de l’âge adulte. Il s’agit habituellement d’une thérapie au long cours.
Elle a été étudiée principalement pour le traitement de la personnalité limite (trouble boderline).
La mindflulness, la thérapie de pleine conscience
Les pratiques de la pleine conscience ou de la pleine présence amènent les patients à reconnaître notre tendance à être happés par le mental telles que les ruminations et les inquiétudes.
la thérapie de pleine conscience permet de mieux comprendre comment les pensées, les émotions et les comportements ont un impact sur la santé et sur la qualité de vie.
La pleine conscience est un mode d’attention caractérisé par l’ouverture émotionnelle, l’acceptation non résignée qui favorisent une meilleure capacité à répondre au moment présent.
En bref, les techniques de la pleine conscience aident à se soustraire des réactions automatiques suscitées par les pensées et les sentiments.
Ces techniques sont fréquemment indiquées pour le traitement de la douleur chronique, de l’hypertension, des maladies du cœur, du cancer, des troubles gastro-intestinaux, des troubles de l’alimentation, des troubles anxieux et des troubles liés à la prise de drogues.
La thérapie cognitive de la pleine conscience s’est avérée efficace pour prévenir la rechute de la dépression.
La thérapie de l’acceptation et de l’engagement (ACT)
To Act ! Agir dans le sens de ses valeurs
La thérapie de l’acceptation et de l’engagement (ACT) vise à aider le patient à créer une vie riche et satisfaisante en résonnance avec ses valeurs, tout en acceptant les moments difficiles qu’on retrouve inévitablement dans toute existence.
La thérapie d’acceptation et d’engagement est une thérapie comportementale qui implique l’ACTion.
L’action est au coeur de cette thérapie motivée par vos valeurs fondamentales. Cette thérapie d’acceptation et d’engagement repose sur l’acceptation de ce qui est hors de notre contrôle. La souffrance survient souvent à l’occasion de ces tentatives infructueuses d’échapper à des réactions normales.
Un seul objectif : accepter ce qui est là, ici et maintenant, sans le transformer. Il ne s’agit pas de changer ou contrôler ses pensées, sensations ou émotions désagréables, mais plutôt d’en prendre conscience et de composer avec ces sentiments parfois douloureux de façon à en atténuer l’incidence pour une vie qui vaut la peine d’être vécue.
Pour ce faire, cette thérapie utilise notamment l’apprentissage de techniques de pleine conscience, permettant de diminuer l’impact des pensées ou émotions difficiles et l’identification des valeurs sur lesquelles baser ses actions.
Le patient va développer sa flexibilité psychologique pour mieux traverser les tempêtes émotionnelles et dépasser les situations difficiles en changeant son rapport avec ce qui lui pose problème. La thérapie d’acceptation et d’engagement s’est avérée efficace pour traiter la dépression, l’anxiété sociale, le burn-out, le stress, la douleur chronique, les TOC, etc.
La psychologie positive
La psychologie positive est une science orientée vers l’identification des ressources et des facteurs de résilience.
A partir de stratégies d’adaptation, la psychologie positive permet au patient d’accéder à un fonctionnement optimal de ses ressources en vue de maintenir un bien-être durable.
L’être humain a une tendance à orienter de façon automatique son attention vers ce qui dysfonctionne : ce qu’on a pas réussi, ce qu’on aurait dû faire, etc. ; dans une forme constante d’insatisfactions et de frustrations.
Cette tendance naturelle et adaptative au biais de négativité peut nous amener à nous désorienter des éléments positifs. La psychologie positive vise à cultiver un autre regard sur la réalité et réorienter son attention vers les aspects satisfaisants du quotidien. Se rappeler à ce qui a été ressenti comme agréable et satisfaisant.
Ce changement de regard vise à se détacher des étiquetages des expériences et ainsi changer le rapport à soi-même.
Face aux difficultés, la psychologie positive est une aide pour continuer à mobiliser ses ressources, percevoir l’ensemble de la réalité et avoir accès au soutien social.
Au cours de la thérapie, la psychologie positive propose d’identifier les forces, les ressources en présence, ce sur quoi on peut s’appuyer et porter ainsi un regard sur tous ces moments où ça fonctionne encore face à l’adversité.