6 septembre 2020
Rédigé par Maba Diarra

La tyrannie du mental 

Tel un penseur compulsif, le mental a tendance à s’agiter. Quelquefois c’est l’invasion : images, pensées, catégorisations, comparaisons, etc. Tellement absorbé par les croyances et les jugements, le mental est comme prisonnier de son errance. Déconnecté de l’expérience, comme figé dans le futur ou le passé. Avec parfois, la même musique, tel un disque rayé : « ma vie est foutue », « j’ai pas réussi dans la vie » , (…). 

C’est l’emballement de l’esprit : les pensées foisonnent à la tentative d’une mise en équation de problèmes à résoudre.

On a tendance ainsi à chercher les choses là où ne peut les trouver. 

L’illusion du mental

Le mental prétend détenir les réponses aux questions alors qu’il détourne votre attention de l’instant présent. 

C’est une formidable machine à fabriquer des pensées et notamment négatives. 

– A explorer le passé, il génère le plus souvent des regrets ;

– A explorer le futur, il devient spécialiste des projections idéalisées ou catastrophiques ;

– Souvent centré sur ce qui nous manque et d’un idéal jamais atteignable.

Passé et futur viennent ainsi alimenter frustrations et insatisfaction perpétuelle qui nous éloignent de la plénitude.

De la quête à l’état d’être

Quand notre mental à tendance à partir dans tous les sens, nous pouvons le laisser nous exposer ses scénarios. Nous sommes témoins ; nous sommes cette présence qui observe. Le mental est comme le cours d’eau de la rivière. Laisser couler, sans résister. Tout est en mouvement. 

Les problèmes ne peuvent se résoudre dans le mental : l’occasion de transformer des pourquoi en comment, d’accueillir l’absence de solutions, de demeurer vivant et d’honorer ce qui est déjà là.  

Ici et maintenant, invitons notre corps à prendre ancrage. Habiter son corps à être conscient, pour être là, fidèle à ses 5 sens, connecté dans l’instant présent et s’incarner en soi-même.

Rien à faire, rien à obtenir, rien à atteindre, juste être présent à son expérience intérieure. L’éveil des sens amène le réconfort à l’inconfort ; la douceur à la douleur.

Un état de quiétude, où nous pouvons reconnaitre d’autres formes de vie, à l’intérieur de soi pour aller à la rencontre d’une expérience plus vaste : ses parties sombres et lumineuses, douloureuses et apaisantes, vulnérables et ressourçantes. 

Cet alignement à un espace infiniment plus vaste que le mental, souvent victime de ses conditionnements. Juste, reconnaitre ce qui est, sans chercher à le transformer. 

Texte à méditer et à expérimenter au réel 🙂

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